Laurence Parisot sur le libéralisme, l’éthique et la récession.

Sophie de Menthon, Présidente d’Ethic, avait invité ce matin Laurence Parisot, Présidente du Medef, à participer à un petit-déjeuner sur le thème du capitalisme éthique. Cette réunion leur a donné l’occasion d’un discours franc et engagé que je soutiens totalement. A voir ce qui se passe au MEDEF depuis 3 ans, ne nous faut il pas davantage de femmes pour faire bouger l’entreprise?

Voici donc mon “best of” de l’intervention de Madame Parisot sur les thèmes qui me sont chers: libéralisme, éthique, responsabilité.

Je suis libérale et capitaliste, plus encore qu’hier….La crise actuelle ne trouve pas ses fondements dans le libéralisme et le capitalisme. [NDLR mais dans ses abus et des négligences]. Les états restent cloisonnés par leurs frontières alors que les marchés sont globaux. Ce qui a manqué, c’est un sens des responsabilités des chefs d’états face à ces nouvelles donnes économiques. [Système monétaire international dépassé par exemple]. Il faut que les règles qui permettent ces échanges soient communes et acceptées. Mais pour qu’elles soient acceptées, il faut qu’elles soient lisibles.

Il faut revenir à l’essence du capitalisme et du libéralisme et ces deux façons d’être ne peuvent se concevoir sans éthique. L’éthique, c’est la délibération sociale, le désaccord constructif, la diversité, le développement durable, le renouveau du paritarisme.

Le capitalisme et le libéralisme ont démontré souplesse, adaptabilité, capacité à e mettre en cause et à modifier certaines modalités de fonctionnement pour perdurer. Son centre de gravité se déplace vers l’Asie.

Je crains que la recession ne soit extrêmement dure [répété 2 fois]. Mais on peut émettre l’hypothèse que ce ralentissement soit violent mais de courte durée. [ par la reprise de la demande venant d’Asie par exemple].

Il faut de la liberté pour laisser des espaces de créativité pour favoriser l’innovation.Mais cela ne va pas sans la responsabilité.

Notre engagement [au MEDEF] n’est pas corporatiste, mais patriotique.