Leon Herschtritt, le 1er Noel du mur de Berlin et la stupidité du monde

A Dresde, le 5 juin dernier, Léon Herschtritt présentait l’ensemble de son reportage sur le Mur de Berlin, en 1961, quelques mois arès sa construction. Son premier Noël. J’adore ce reportage, les sentiments qu’il véhicule. Les gens ont l’air à la fois sceptiques sans se rendre compte de ce que le mur va représenter. Il y a un côté “bon enfant”- on dit bonjour au voisin d’en face. La solitude s’installe, l’affection est un éclat au milieu d’un désert blanc.
J’assistai au vernissage de l’exposition et ce fut l’occasion d’une belle rencontre avec l’auteur.

De quand date votre reportage?

1961

Pourquoi avez-vous choisi de le montrer aujourd’hui ?
On l’a montré dernièrement au parlement de Berlin, car Walter Momper, son président, et en 1989, il était maire de Berlin au moment de la chute. Nous voulions le partager avec les professionnels à Dresde.


Qu’est ce que vous aimez dans ce reportage quand vous le revoyez ?

J’étais curieux de voir jusqu’où allait la stupidité du monde. C’était le premier Noël du mur, il n’y avait aucun bruit, personne, les gens regardaient encore d’un côté à l’autre de l’Est à l’Ouest. C’était un projet personnel, sur lequel j’ai passé 10 jours. C’est d’ailleurs un de mes meilleurs boulots.

C’est une vraie histoire ?
Oui, c’est un poème photographique, d’une quarantaine d’images, presque la totalité de la chose.

De quelle photo voulez vous me parler ?
Celle-ci est une de mes préférées (Il faut référence à celle qui est derrière lui). Elle est d’une grande simplicité. C’est une image symbolique de ce que j’ai ressenti. Ils sont perdus dans le froid. La composition est simple et parle à tout le monde. C’est pour cela qu’elle passe beaucoup.

Pour ceux qui n’ont pas été à Berlin ou à Dresde, va-t-on voir cette exposition en France ?
Oui du 7 novembre au 12 décembre, 51 rue de Seine. C’est les 20 ans de la chute de Berlin

Léon H est représenté par l’agence “La Collection”, dirigée par Véronique Martingay.