Poweo : laissez les publicitaires faire leur boulot!

La blogosphère se déchaine contre la pub virale de Poweo. Charles grimpe aux arbres, Jacques pense à ses enfants, une honte, le scandale, betise, con, mauvais exemple, irresponsable ici et , etc

Je n’ai guere trouvé que ce point de vue favorable, venant il est vrai d’un pro du buzz.

Contexte et décision
Cette publicité fait l’objet d’une mission confiée à l’agence. La problématique de communication est l’acquisition de notoriété et l’émergence pour Powéo. Cette publicité véhicule les valeurs souhaitées par la marque qui sont sans doute “transgression” (contre le monopole EDF) et humour. Ont ils atteind les objectifs de pénétration et d’image? Oui. La cible est elle la ménagère? Non, sinon ils n’auraient pas utilisé Internet. Les gamins de 4 ans vont ils sur internet surfer sur Youtube ou DailyMotion? Non. L’agence et l’annonceur avaient ils mesuré la levée de bouclier? Sans doute : n’oubliez pas que Poweo est dirigé par Charles Beigbeder, le frère de Frédéric Beigbeder, auteur de 99F et ancien publicitaire.

Sur Chabal et les droits à l’image
Sur l’utilisation de l’image de Chabal, tout a été calé. Chabal a donc donné son accord.
Frank Tapiro, à l’origine de cette publicité, expliquait le 14 septembre 2007 qu’il y aurait un “Chabal Time” et

qu’il avait une projet de pub très drôle qui jouera sur le décalage.

Sur le risque éventuel véhiculé par la publicité
La publicité est un code encadré et décodé par ceux qui la voient. C’est la différence avec l’information, elle aussi encadrée et décodée comme relayant la vérité. Symboliquement, c’est le logo du 20h ou le gingle des pubs. Les gens font vraiment la différence. C’est quand ces codes sont rompus que l’incertitude et la confusion apparaissent. Dans le cas de la publicité : Oliviero Toscani pour Benetton ou la mise en scène de l’anorexie pour Nolita. Dans la cas de l’information, la fausse interview de Castro par PPDA. Or dans le cas de Poweo, le clip est vraiment tout à fait décodable comme de la publicité et il est d’ailleurs pris comme tel.

J’ai lu aussi beaucoup de commentaires renvoyant la diffusion de cette pub à la responsabilité du BVP. Quel est l’objectif? De remettre notre libre arbitre dans les mains d’autorités feutrées? Enfin, quel est le point de vue de tous les détracteurs face aux messages et aux images diffusées à l’antenne, aux heures de grande écoute, et qui véhiculent des exemples douteux de violence et de sexualité. Là s’impose le contrôle parental comme certains commentaires le relève.

Au risque d’être politiquement incorrect, tout le monde peut avoir un avis, mais l’avis de tout le monde n’est pas pertinent.

En conclusion, et par le plus grand des hasards, je prépare pour une fondation une campagne pour la prévention des accidents domestiques qui sortira sous forme de concours de films courts début 2008.


Connaissez vous le photographe de cette image? Source le SUN

PS. Fabienne, merci pour l’info. Le photographe est Pauce.

La campagne de Toscani pour la marque Nolita crée un flou entre publicité et information.